LA CHANCE QUI DANSE — Delphine Warin

Prix Escourbiac — Fondation des Treilles

Je vis au Maroc depuis vingt ans. Dès la première rencontre, j’ai été sensible à l’âme marocaine, la qualité humaine, le rapport au temps. Ici, il n’existe que le présent.

L’intime a toujours été au coeur de mon travail. Dans Liens, j’ai cherché à révéler cette relation silencieuse qui unit deux êtres. Les yeux grands ouverts racontait le quotidien de mères non voyantes. Puis au Maroc, la peau de l’homme s’est attachée à la vulnérabilité des hommes qui s’abandonnent aux mains du barbier.

J’ai ensuite exploré l’univers des soufis, porteurs d’un Islam de tolérance, et celui des charbonniers dont les conditions de travail sont extrèmement précaires.

Mon approche se fait à tâtons. Il y a d’abord le temps de la rencontre, fragile, essentiel. Puis l’écoute, l’attention, la présence totale. Être là, au plus près, pour saisir l’indicible.

Chaque histoire est une aventure, où rien n’est acquis. J’avance avec patience, respect, humanité. La relation avec ceux que je photographie est tout aussi importante que le récit. Je créé ce lien avec l’espoir, toujours, que l’inattendu surgisse.

“C’est la chance qui danse” m’a dit un jour un homme que je photographiais dans un souk de campagne… Le mystère du hasard, à l’image de ce pays.

Photographe : Delphine Warin

Auteur.ice.s : Sarah Moon, Romain Simenel, Mahi Binebine, Delphine Warin

Direction éditoriale : Gilles Cargueray, Camille Gallet, assistés par Rosalie Deslandes

Direction artistique : Atelier 25 (Capucine Merkenbrack et Chloé Tercé avec Manon Remy)

Relecture : Catherine Guichardon

Édition originale : 34€
ISBN : 978-2-494767-34-8

Delphine Warin

Après des études de russe et de théâtre, Delphine Warin se dirige vers la photographie en suivant les cours du Center for Media Art au Centre Américain, puis part pour New-York, étudier à l'International Center of Photography d’où elle sort diplômée.

De retour à Paris, elle approfondit sa recherche photographique avec un intérêt particulier pour le portrait, et tout en assistant Sarah Moon, elle entame une recherche personnelle et réalise des sujets sur le long terme. Elle collabore avec la presse nationale et internationale (Le Monde, Libération, Times Magazine…), expose des travaux commandés par des institutions.

Elle est membre de l’agence Divergence.

Depuis une vingatine d’années, elle vit au Maroc, là où elle enseigne régulièrement à l'ESAV (Ecole Supérieure des Arts Visuels) à Marrakech.

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